Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 13:56

Vive la campagne ! Lily-Rose passe son dimanche chez son grand-père dans la maison du marais. Il fait bon marcher le long du canal.

 

daniel photos

465 290 accueil
Quel est ce bruit dans la roselière ? Lily-Rose s’approche et aperçoit une longue queue ronde. Elle écarte doucement les roseaux et découvre un ragondin au pelage brun aussi doux qu’une peluche et qui se retourne. Mais Lily-Rose éclate de rire et se moque : "Pourquoi as-tu les dents orange ? Tu ne te brosses pas les dents le matin ?". Le ragondin est vexé, saute dans le canal, et d'un grand coup de ses pattes arrières palmées plonge sous l'eau et disparait dans son terrier. Lily-Rose surveille l'eau, mais le terrier a plusieurs issues et le ragondin réapparait plus loin juste à côté du potager du père Moulaud. "C'est donc toi le voleur de carottes !" 


Mais le ragondin aujourd'hui ne s'arrête pas dans le jardin, il s'approche de la maison du père Moulaud. Curieuse Lily-Rose le suit. Ils entrent dans la grange où sont alignés des clapiers, et encore des clapiers, des clapiers qui emprisonnent des dizaines ragondins qui poussent des cris stridents, comme des gémissements. Voila comment le père Moulaud fabrique ses pâtés qu'il vend aux touristes ! Voila d'où viennent ces peaux qui sèchent dans son pré ! Il élève des ragondins…                                                                                

 

Lily-Rose s'approche des cages, elle en ouvre une, puis deux, puis toutes les cages. Alors là, c'est la fête, tous les ragondins sautent à terre et dansent autour de leur libératrice, puis filent vers la porte et plongent dans le canal …
"Petite malheureuse, qu'as-tu fait !" crie le père Moulaud qui arrive en courant. "Maintenant tous ces ragondins vont se multiplier dans le marais, ils vont creuser des galeries partout, faire s'écrouler les berges du canal, envahir tous les jardins et les cultures. Il va falloir appeler les chasseurs et poser des pièges pour retrouver un peu de calme ici !"


Lily-Rose rentre chez son grand-père et le questionne pour tout savoir sur la vie des ragondins. Cà y est, elle a trouvé la solution pour éloigner en douceur les ragondins. Parmi ses jouets elle prend un grand tigre en  peluche et un crocodile en plastique et elle les expose au bord du canal. Sauve-qui-peut parmi les ragondins ! Ils se souviennent que leurs ancêtres vivaient en Amérique du Sud où ils étaient les proies des jaguars et des caïmans; alors les anciens donnent l'alerte et tous se sauvent et se dispersent pour aller envahir et coloniser d'autres contrées loin de leurs prédateurs.


Lily-Rose rit beaucoup car les ragondins ont cru que son tigre était un jaguar, et que son crocodile était un caïman !
Et vous-même, si vous les rencontrez au coin de la rue, saurez-vous faire la différence entre un tigre et un jaguar, entre un crocodile et un caïman ?


La Rochelle, janvier 2012

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 09:15

10-jours-en-or-franck-dubosc.jpg

Le dernier film avec Franck Dubosc

et le premier film de Nicolas Brossette.

 

 

 

Nous les avons rencontrés lors de la promotion de leur film à La Rochelle.

10 jours en or ne font pas un grand film, mais c'est un film gentil avec plein de bons sentiments. Dès le début on entrevoit le déroulé et on devine la fin.

 

10-jours-en-or-a-La-Rochelle.JPG

 

  Par contre une très bonne surprise de rencontrer un Franck Dubosc très simple, sans la grosse tête, et sans se prendre pour une star. Une rencontre presque amicale très agréable

 

 

 

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 09:04

Gros plan sur la marée haute à Chef de Baie

 

DSC01176.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

et le même jour à la même heure

Gros plan sur la marée basse à Chef de Baie

DSC01173.JPG

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 17:07

 38186461_78e7244106.jpgAu loin sonne une cloche.

 

Pierre est installé sur les rochers du Bout Blanc, il observe les voiliers qui partent en mer, mais surtout il surveille le bouchon qui danse au bout de sa ligne, et qui soudain plonge. Il ferre un peu sec et remonte un mulet de bonne taille pour le déjeuner.

 

Pierre a un admirateur d’une dizaine d’années, Alain, qui a laissé ses grands parents poursuivre seuls leur promenade pour vivre cette partie de pêche. Pierre, subodorant un spécialiste, lui offre la canne de réserve. Un appât sur l’hameçon, et hop à l’eau ! Dans l’attente d’une touche, Alain est bien excité, il danse d’une jambe sur l’autre. Et bien sûr par cette marée descendante, les rochers sont mouillés et glissants, glissssants, si glissssants que Alain tombe à l’eau, mais il peut s’accrocher à un rocher. Pierre lui tend la main et le ramène au sec.

 

Tout va bien, juste une petite éraflure sur le mollet. Pourtant Alain éclate en sanglots en gémissant « Ma montre ! La montre que Mamie m’a offerte ! » Le bracelet de montre s’est cassé et la montre a disparu.

 

Alertés, les grands parents accourent et essayent en vain de consoler Alain qui refuse de quitter les lieux avant d’avoir retrouvé son beau cadeau. Aussi tous attendent la marée basse pour accéder au fond des rochers, et par miracle retrouver la montre.

 

Pierre se demande s’il ne mérite pas une médaille des sauveteurs bretons !!!

 

Au loin sonne une cloche.

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 17:02

 3893259095_c8124bfd43.jpgAu loin sonne une cloche.


Pierre va acheter un gâteau pour fêter le repas dominical. Mais de nombreux autres rochelais ont eu la même idée et Pierre doit prendre la file qui patiente à la porte de la pâtisserie. Le grand soleil de ce dimanche matin les accompagne. « Soyons cool, j’ai le temps » se dit Pierre.  Mais Pierre ne peut s’empêcher de penser et de calculer.

 

Il compte douze personnes devant lui. A raison de deux minutes en moyenne, cela fait vingt quatre minutes… Non ce n’est pas possible, il doit y avoir une erreur dans les hypothèses de calcul ! En effet il n’avait pas remarqué qu’il y avait une file pour le pain et une autre pour la pâtisserie. Il reprend donc ses calculs. Sur douze personnes, il est raisonnable de penser que huit vont acheter du pain et quatre des gâteaux. Mais choisir des gâteaux demande plus de réflexion et nécessite, disons trois minutes au lieu de deux, surtout si le gourmand achète aussi du pain. Magie des calculs, Pierre vient de diviser par deux son temps d’attente simplement en modifiant ses hypothèses.

Il poursuit donc l’exercice en supposant qu’une troisième vendeuse vienne aider au service pâtisserie, sans que cela n’occasionne de bouchon à la caisse. Ainsi il divise encore par deux le temps d’attente.

Et si les gens avaient passé des commandes par téléphone ? Et si…

 

« Monsieur désire ? » demande la vendeuse.

Pierre est sorti brutalement de ses calculs, il n’a pas vu passer le temps, c’est à lui de choisir. Mais que lui avait-on demandé de prendre ? Était-ce une tarte aux pommes ou un gâteau au chocolat ou encore le Compostelle, la spécialité de la région ? Il hésite. Et celui-ci est peut-être un peu petit, mais celui là sera trop grand ! Trop de choix !

Pierre ressent un début d’énervement poli chez la vendeuse, il imagine les pensées des autres clients qui attendent. Il est paralysé, il ne sait plus décider… et il désigne du doigt le fraisier qui est juste devant lui.

Quand Pierre ressort, son paquet à la main, il compte douze personnes dans la file d’attente.

A raison de deux minutes par personnes ….

Au loin sonne une cloche.

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 16:56

 Au loin sonne une cloche.


2147318160_6700f82e3d.jpgLe soleil illumine ce dimanche matin en grand contraste avec la pluie de la veille. Un matin idéal pour s’occuper un peu du jardin.

Pierre chausse ses sabots et sort la tondeuse à gazon. Il actionne le câble du démarreur. Le moteur hoquette. Comme tout un chacun, Pierre sait bien que ces engins ne démarrent jamais à la première sollicitation. Aussi, sans s’énerver, Pierre insiste, il tire et retire encore sans plus de réaction de la machine.

 

Pour Pierre quand il y a problème, il y a solution. Aussi il met la machine sur le dos, et observe. La lame est propre, la pelouse résiduelle de la dernière tonte avait bien été enlevée, tout semble normal, rien n’est bloqué. Pierre se rend bien vite compte que la panne ne vient pas de là.

 

Un saut dans son garage, et Pierre revient avec la trousse à outils toute neuve que ses enfants lui ont offerte. Il s’attaque au capot, met le moteur à nu, manipule la bougie, vérifie que les fils sont bien connectés. Mais Pierre n’est pas un grand bricoleur et il arrive vite au bout de ses connaissances.

Il prend un peu de recul, fait le tour de l’engin, l’observe, le magnétise, l’hypnotise, et réfléchit. Mais il reste les bras ballants.

 

Pierree, son épouse, s’approche. « Comme si une femme pouvait réparer une tondeuse !» s’amuse Pierre. « As-tu vérifié s’il y avait de l’essence ? » demande-t-elle. Bon sang, mais c’est bien sûr ! Il faut vérifier le niveau d’essence ! Pierre a trouvé ! Il retourne dans son garage, prend le jerrican de mélange prêt à l’emploi, et abreuve la machine jusqu’au col.

 

Puis il se concentre et tire un coup sec. Et le miracle se produit au son d’un moteur pétaradant qui effraye le couple de mésanges perchées sur une branche du pommier, mais qui met Pierre en joie.

 

« Sais-tu que nous sommes dimanche et qu’il est bien de respecter le repos des voisins ? » Pierree a encore raison. Pierree a toujours raison. C’en est parfois énervant. Pierre coupe le moteur et range en maugréant la tondeuse dans le garage. Il aurait bien dû s’équiper d’une tondeuse électrique…

 

Au loin sonne une cloche.

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 16:51

5815388573_cd23714a21.jpgAu loin sonne une cloche.


Et
Pierre court, il court dans les parcs, et il a pris la résolution de courir maintenant chaque matin. Pierre court, attentif à sa foulée, à son souffle.
Déboule sur lui un train de sportifs qu'il laisse passer sans complexe.

Une vrille dans la poitrine, le point de côté s'annonce, et il doit s'arrêter.
Pierre contrôle la douleur en appuyant le pouce gauche juste sous la troisième côte; et bientôt il peut reprendre sa course, plus doucement.

Derrière lui arrive un autre jogger, à bonne cadence. Poussé par l'amour propre, sa foulée s'accélère, mais rien n'y fait. Alors
Pierre s'arrète sur le bord du chemin et prétexte un lacet qu'il faudrait renouer. Son poursuivant arbore un teeshirt du Marathon de La Rochelle. Pas de honte à être doublé par un sportif entraîné...

Mais le souffle s'accélère, l'asphixie est proche, Pierre doit marcher et laisser passer deux jeunes femmes qui papotent en rythme. Comment donc peut-on courir et parler en même temps ! Bientôt leurs tenues fluo disparaissent au bout du chemin.

Pierre  ne rêve pas, il gagne du terrain sur cette silhouette devant lui. Et oui Pierre double, il double un grand père de quatre vingts ans, mais personne ne le saura..

Les articulations du genou gauche chauffent et il vaut mieux reprendre le chemin du retour. Marcher, respirer, marcher encore jusqu'en haut de sa rue, et terminer les vingt derniers mètres en petit sprint qui certainement impressionnera ses voisins.

Dimanche prochain, Pierre
choisira un circuit moins fréquenté.

Au loin sonne une cloche.

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 16:45

 4056404338_6a22ae2893.jpgAu loin sonne une cloche.


Pierre se réveille doucement et jette un œil sur le réveil. Neuf heures. Neuf heures, c’est trop tôt, d’autant plus que la pluie se fait entendre derrière les volets clos. En ce dimanche matin, Pierre décide de s’offrir une petite grasse matinée; et il se retourne sur le côté, remonte les couvertures jusqu’au cou et ferme les yeux.

 

Mais les images de la veille lui reviennent en tête, il revoit sa journée, le marché matinal à La Rochelle, la ballade à vélo sur les falaises, le match de rugby que les noirs et jaunes ont gagné sous ses applaudissements, la brillante homélie de la messe, une bien belle journée… Le sommeil ne vient pas. Pierre se retourne sur l’autre côté, repousse un peu les couvertures, referme les yeux.

 

Une sirène hurle. Pierre n’a jamais su différencier les sonneries des pompiers, des ambulances ou de la police. Pierre imagine un hangar en feu, un bateau en détresse, une voiture accidentée, un malade vers l’hôpital. Pas des idées pour s’endormir. Pierre se retourne, remonte les couvertures, referme les yeux.

 

Des enfants passent dans la rue, ils chahutent pour un ballon perdu. Pierre reconnaît la voix du fils du voisin. Qu’ont-ils bien pu faire ? Shooter trop fort dans le ballon qui s’est envolé dans un jardin ? Peut-être dans son jardin ? Vont-ils sonner à la porte pour demander à le récupérer ? Mais non ils repartent plus loin. Pierre se retourne, baisse un peu les couvertures et referme les yeux.

 

Pierre se réveille en sursaut. Il s’était endormi profondément. Trop profondément d’ailleurs car un bourdonnement lui encombre la tête. Onze heures s’affichent sur le réveil. Onze heures ! Pas possible ! Tout à coup Pierre se souvient qu’il a invité des amis ce midi… Rien n’est préparé pour le déjeuner. Ses invités seront-ils encore des amis après le repas ?

 

Au loin sonne une cloche...

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 16:39

 3273482369_308873797d.jpgPierre est très fier du cadeau que lui ont fait ses enfants : un superbe téléphone portable avec le forfait adéquat ! Ainsi maintenant Pierre sera un homme libre, il pourra téléphoner quand il le voudra, à qui il voudra, et même envoyer des SMS !

 

Mais tout d’abord choisir sa sonnerie. Une sonnerie originale et de bon goût. Mais c’est plus compliqué qu’il n’y parait, les commandes ne sont pas claires, et le mode d’emploi est bien touffu. Et les touches sont si petites. En fait la sonnerie standard déjà pré installée est très bien, et on va la conserver.

 

Maintenant tout est fin prêt pour recevoir des appels. Mais qui donc va l’appeler ? Et un téléphone qui ne sonne pas, c’est bien pire que pas de téléphone. Surtout devant les copains. Alors Pierre coupe son téléphone.

 

C’est ainsi que maintenant on voit souvent Pierre se mettre un peu à l’écart pour prendre son téléphone. Il parait très attentif. Mais Pierre appelle sa messagerie, il écoute longuement le répondeur qui lui répète « Vous n’avez pas de nouveau message ». Mais Pierre converse avec son répondeur, fait quelques mimiques, puis raccroche satisfait.

 

Pierre fait bien des envieux au club : non seulement Pierre possède un téléphone portable, mais en plus il a tellement d’appels qu’il est obligé de brancher sa messagerie pour ne pas être continuellement perturbé dans ses activités.

 

Au loin une cloche sonne trois fois…

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 16:35

 5916958696_67c3ed2c3e.jpgA l’attribution des lots de la quinzaine commerciale, Pierre a été tiré au sort. Lui qui n’a jamais gagné va bénéficier du gros lot, et quel gros lot, une promenade en avion dans les cieux de La Rochelle. Ce sera pour Pierre un baptême de l’air. Pierre est anxieux mais comme à son habitude, il fanfaronne.  Il aurait pourtant bien préféré les bouteilles de Pineau du second prix…

 

Il a quelques jours pour se préparer mentalement. Endossera-t-il un parachute ? Est-il préférable de rester à jeun pour éviter le mal de l’air ? Ne pas oublier son appareil photo pour immortaliser cet événement.

 

Arrive le grand jour. Au loin sonne une cloche. Déception à Laleu, on ne part pas de l’aérogare comme pour un vrai voyage, mais du local de l’aéroclub un peu à l’écart. Et que l’avion est petit !

Décollage. Pierre se cramponne à son siège, il ferme les yeux et serre les dents. Ses oreilles sont emplies du bruit effrayant du moteur. L’appareil tremble. Que l’épreuve dure longtemps…

 

Soudain un choc, un rebond. On roule, l’avion s’arrête, la promenade est terminée. Mais a-t-elle réellement eu lieu ?

A sa descente, Pierre est assailli par les questions de son épouse. « As-tu vu nos quatre clochers ? Et Fort Boyard ? Et le pont de l’île de Ré ?... » Pierre ne peut avouer qu’il était si crispé qu’il ne sait même pas s’il a survolé la baie de l’Aiguillon ou l’île de Noirmoutier. D’ailleurs il n’a même pas pensé à prendre de photos. Et il s’entend dire à son épouse « Pour ton anniversaire, je t’offre le même voyage, tu auras ainsi la surprise de tout découvrir par toi-même !! ».

 

Au loin la cloche sonne trois fois…

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Contes et histoires à La Rochelle
  • : Commençons avec quelques fables
  • Contact

Recherche